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TABLE DES MATIÈRES

PREMIÈRE PARTIE
ORIGINES DE LA COMÉDIE LARMOYANTE

CHAPITRE PREMIER
Évolution de la Tragédie.
Pages.
Coup d’oeil sur le théâtre antique : éléments sérieux dans la comédie, bourgeois dans la tragédie ; mais absence du genre mixte ou intermédiaire. — I. Essais et tâtonnements du xvie siècle et du début du xviie siècle. Scédase. Tyr et Sidon et la Préface de François Ogier. Tragi-comédie et comédie espagnoles. Les premières comédies de Corneille sans ridicules. La tragédie héroïque et la comédie plaisante triomphent : il n’y aura pas de troisième genre au xviie siècle. — II. Raisons de l’exclusion du drame ; la tradition antique. Corneille fait la théorie du drame et n’écrit pas de drames : la tragédie lui suffit pour dire ce qu’il a à dire. La vérité, la « réalité », de la tragédie classique dans Corneille et de son temps. — III. Transformation des mœurs et de la tragédie. Quinault et la galanterie, Racine et la passion. Modernité parfois fâcheuse de la tragédie autour de Racine. Pradon. La Pénélope de l’abbé Genest. Jason dans la Médée de Longepierre. La Tragédie continue de représenter les mœurs et l’esprit réels du public. — IV. Mais à la fin du siècle, la fausseté et la convention débordent. Campistron, La Grange-Chancel, Crébillon. Intrigues exlraordinaires et sentiments vagues ou sans réalité. La tragédie devient un monde à part. Le public ne s’y reconnaît plus. On a besoin d’autre chose. L’idée naît de remplacer les héros antiques sur la scène 
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