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APPENDICE II

l’enseignement supérieur de l’histoire en france

L’enseignement supérieur de l’histoire a été en grande partie transformé, dans notre pays, depuis trente ans. Cela s’est fait lentement, par retouches successives, comme il convenait. Mais, quoique les mesures prises aient été rationnellement liées les unes aux autres, le grand nombre de ces mesures n’a pas laissé, en ces derniers temps, d’étonner, et même d’effaroucher le public. L’opinion publique, sollicitée en faveur des réformes, a été un peu surprise de l’être si souvent, et peut-être n’est-il pas superflu d’indiquer ici, une fois de plus, le sens général et la logique interne du mouvement auquel nous assistons.

I. Avant les dernières années du Second Empire, l’enseignement supérieur des sciences historiques était organisé en France d’une manière incohérente[1].

Il y avait des chaires d’histoire dans plusieurs établissements, de types divers : au Collège de France, dans les Facultés des Lettres, et dans des « écoles

  1. Voir, sur l’organisation de l’enseignement supérieur en France à cette époque et sur les premières réformes, l’excellent ouvrage de M. L. Liard, L’Enseignement supérieur en France, Paris, 1888-1894, 2 vol. in-8. 294