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ÉLÉMENTS DE BIBLIOGRAPHIE GÉNÉRALE.

41. — J. Petzholdt, dans sa Bibliotheca bibliographica, a pris le parti de rapprocher les Bibliographies nationales proprement dites des Répertoires d’histoire littéraire nationale que nous on distinguons. — Cela n’est pas déraisonnable ; car il n’existe guère de Bibliographies nationales proprement dites que pour le xixe siècle ; et les Bibliographies nationales du xixe siècle sont, en quelque sorte, complétées, pour la période antérieure, par les Répertoires d’histoire littéraire. — Toutefois, il est raisonnable aussi de distinguer les uns des autres des instruments qui sont, intrinsèquement, très différents. Il a paru préférable de réserver pour le chapitre i du livre II de la Première Partie de ce Manuel, où il est traité de la Bibliographie des documents littéraires, des ouvrages qui, comme l’Histoire littéraire de la France, comportent l’énumération, non seulement des imprimés, mais des manuscrits. — Si la distinction paraît, malgré tout, un peu laborieuse, elle n’a pas, sans contredit, d’inconvénients sérieux : il sera toujours facile de rapprocher du présent chapitre le chapitre i du livre II.

Nous laisserons aussi de côté, dans le présent chapitre, les instruments spéciaux qui sont, pour ainsi dire, les clés bibliographiques des Publications officielles des divers gouvernements, parce qu’il en sera traité dans la section du livre II qui est relative à ces Publications (§ 121).

42. — Dans tous les pays civilisés, il existe, de nos jours, un ou plusieurs répertoires de Bibliographie nationale, rétrospective et périodique. — Mais, malheureusement, l’observation faite, en 1878, par G. Pawlowski, au sujet des bibliographies périodiques nationales, n’a pas cessé d’être vraie, d’une vérité générale : « Les moyens d’information sur les productions… des presses du monde entier sont aujourd’hui très abondants, sans être satisfaisants sous tous les rapports[1] ». Et rien n’est plus fâcheux, puisque les Bibliographies nationales proprement dites sont nécessairement les sources de tous les autres répertoires bibliographiques.

    intervalles, et de réserver le nom de « bibliographies périodiques » aux publications quotidiennes, hebdomadaires, bi-mensuelles, mensuelles ou annuelles de bibliographie courante.

  1. Congrès bibliographique, 1878, p. 488.