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RENCONTRES ET ENTRETIENS

veau qui devait lui rappeler la Noël du Canada.

— Nous nous mîmes aussitôt en route, ignorant à quelle heure devait avoir lieu la cérémonie. N’ayant que six milles à parcourir, nous fîmes le trajet en très peu de temps. Le Canadien tout à sa joie, à son bonheur avait gardé un religieux silence.

Arrivés au village, nous apprîmes que la messe serait dite à 7 heures, à la résidence d’un riche Canadien de la localité, dont la demeure devait, en cette occasion servir de chapelle où descendrait, à la parole du prêtre, l’Enfant Dieu.

Nous nous hâtâmes de nous rendre à l’endroit désigné, où nous trouvâmes un grand nombre de personnes assiégeant le confessionnal improvisé pour la circonstance ; tous se préparaient à recevoir dans leur cœur le Dieu Noël ineffable et tout puissant.

Un autel temporaire avait été dressé dans la grande salle. Les confessions finies, la messe commença.

Tous les visages rayonnaient de bonheur, car chacun appréciait comme il convient, la grande grâce accordée en ce jour de joie, grâce dont la plupart avaient été privés depuis plusieurs années.