Page:Lamartine - Recueillements poétiques, épitres et poésies diverses, 1888.djvu/96

Cette page n’a pas encore été corrigée

vants ?


JONATHAS.

Eh bien ! apprenez donc le sujet de ma joie :
Il vit !...


MICOL.

                 Il vit ! ô ciel !


JONATHAS.

                                             Et Dieu vous le renvoie !


MICOL.

Est-il vrai ? quoi ! David ! Ne me trompez-vous pas ?
Je reverrais David !


DAVID, s’élançant du bosquet ou il était caché.

                                 David est dans tes bras !


MICOL, après un moment d’égarement.

Dieu ! n’est-ce point un songe ? Est-il vrai que je veille ?
David ! quoi ! c’est sa voix qui frappe mon oreille !
Je le vois, je le touche ! O Dieu qui me le rends,
Ah ! laisse-moi mourir dans ses embrassements !


DAVID.

Une seconde fois s’il faut que je la pleure,
Dieu qui vois mon délire, ô Dieu ! fais que je meure !


JONATHAS, à David.

Non, rien ne saurait plus l’arracher de tes bras !