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ovales des murs de défense ; puis les cimes égales des campagnes plantées de mûriers ; çà et là les toits plats et les murailles blanches des maisons de campagne ou des chaumières des paysans syriens ; et enfin au delà, les pelouses arrondies des collines de Bayruth, portant toutes des édifices pittoresques, des couvents grecs, des couvents maronites, des mosquées ou des santons, et revêtues de feuillages et de culture comme les plus fertiles collines de Grenoble ou de Chambéry. Pour fond à tout cela, toujours le Liban : le Liban prenant mille courbes, se groupant en gigantesques masses, et jetant ses grandes ombres ou faisant étinceler ses hautes neiges sur toutes les scènes de cet horizon.




Même date.


J’ai passé la journée entière à parcourir les environs de Bayruth, et à chercher un lieu de repos pour y établir une maison.

J’ai loué cinq maisons qui forment un groupe, et que je réunirai par des escaliers de bois, des galeries et des ouvertures. Chaque maison ici n’est guère composée que d’un souterrain qui sert de cuisine, et d’une chambre où couche toute la famille, quelque nombreuse qu’elle soit. Dans un tel climat, la vraie maison, c’est le toit construit en terrasse.