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même, s’écoute lui-même penser, jouir ou souffrir ; il grave aussi alors un mot de ses impressions lointaines, pour que le vent de l’Océan ou du désert n’emporte pas sa vie tout entière, et qu’il lui en reste quelque trace dans un autre temps, rentré au foyer solitaire, cherchant à ranimer un passé mort, à réchauffer des souvenirs froids, à renouer les chaînons d’une vie que les événements ont brisée à tant de places. Voilà ces notes : de l’intérêt, elles n’en ont point ; du succès, elles ne peuvent point en avoir ; de l’indulgence, elles n’ont que trop de droits à en réclamer.