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À M. A. DE LAMARTINE


après la lecture de son poëme de jocelyn
par m. jules de rességuier




Pendant le soir bruyant, pendant la nuit muette,
Mon cœur a dévoré ton saint livre, ô poëte !
Et lorsqu’à ma fenêtre a reparu le jour,
Je relisais ces chants de prière et d’amour,
Ces chants de deuil, d’espoir, de vie et d’agonie ;
Et puis je te nommais en disant : « Ô génie ! »
Et de mon cœur soudain les battements pressés,
Mes soupirs retenus longtemps, mes pleurs versés,
L’intérieur élan qui vers Dieu nous élève,
Des images passant devant moi comme un rêve,