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Une femme aux cheveux de soie
Qu’on voit marcher sur son chemin,
Et dont le bras nu vous coudoie,
Oh ! n’est-ce pas un mot divin ?

Il dit ivresse, il dit génie,
Grâce, amour, candeur, pureté ;
Les yeux en boivent l’harmonie,
Et le sens en est Volupté.

Il retentit longtemps dans l’âme,
Comme dans l’oreille une voix,
Et la belle image de femme
Est comme un air redit cent fois !

Ô noble et suave figure,
Où rayonne ivresse et langueur,
Mot caressant de la nature,
Que ne dis-tu pas dans le cœur ?