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AU COMTE D’ORSAY

 
Quand le bronze, écumant dans ton moule d’argile,
Léguera par ta main mon image fragile
A l’œil indifférent des hommes qui naîtront,
Et que, passant leurs doigts dans ces tempes ridées
Comme un lit dévasté du torrent des idées,
Pleins de doute, ils diront entre eux : de qui ce front ?

Est-ce un soldat debout frappé pour la patrie ?
Un poète qui chante, un pontife qui prie ?