Page:Lamartine - Œuvres complètes de Lamartine, tome 4.djvu/308

Cette page a été validée par deux contributeurs.

SUITE DE LA LETTRE À SA SŒUR


Valneige, 3 mai 1798.

Une cour le précède, enclose d’une haie
Que ferme sans serrure une porte de claie.
Des poules, des pigeons, deux chèvres, et mon chien,
Portier d’un seuil ouvert et qui n’y garde rien,
Qui jamais ne repousse et qui jamais n’aboie,
Mais qui flaire le pauvre et l’accueille avec joie ;
Des passereaux montant et descendant du toit,
L’hirondelle rasant l’auge où le cygne boit ;
Tous ces hôtes, amis du seuil qui les rassemble,
Famille de l’ermite, y sont en paix ensemble ;