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quatrième époque.

Même date, la nuit, à onze heures.

Elle dort, la poitrine un peu moins oppressée ;
La fièvre en mots sans suite égare sa pensée :
« Mon père !… Jocelyn !… où sont-ils tous deux… ? Morts ! »
Ses pieds veulent courir. Oh ! dors, pauvre enfant, dors !
Jocelyn vit encor pour te rendre à la vie.
Mais, oh ! qu’elle te soit ou rendue ou ravie,
Il vit l’âme en suspens entre ces deux malheurs :
Mort pour toi si tu vis, et mourant si tu meurs !