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Vivez donc vos jours sans mesure,
Terre et ciel, céleste flambeau,
Montagnes, mers ! et toi, Nature,
Souris longtemps sur mon tombeau !
Effacé du livre de vie,
Que le néant même m’oublie !
J’admire et ne suis point jaloux.
Ma pensée a vécu d’avance,
Et meurt avec une espérance
Plus impérissable que vous !