Page:Lamartine - Œuvres complètes de Lamartine, tome 16.djvu/282

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

NEUVIÈME VISION



 
Cependant, descendu sur l’horrible tempête,
L’esquif des hautes tours rasait le sombre faîte.
On eût dit à leur foule, à leurs sommets pressés,
En aiguilles, en arcs, en minarets dressés,
Une forêt de pierre où les granits, les marbres,
Auraient germé d’eux-même et végétaient en arbres :
Pyramides, palais bâtis pour des géants,
Ponts immenses montant sur leurs cintres béants,
Arcs sur arcs élevant de larges plates-formes
Servant de piédestal à des monstres énormes,