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LIVRE QUARANTE-SEPTIÈME


Séance du 3 octobre 1793 à la Convention. — Rapport d’Amar. — Les Girondins décrétés d’accusation. — Les soixante-treize députés de la Plaine décrétés de suspicion et jetés en prison. — Procès des vingt et un Girondins. — Leur condamnation. — Leur dernier repas. — Leur exécution. — Appréciation du parti girondin.


I

Le récit du procès et de la mort de Marie-Antoinette, que nous n’avons pas voulu interrompre, nous oblige à remonter de quelques semaines en arrière, jusqu’au 3 octobre, pour y reprendre la destinée des Girondins.

Depuis le 2 juin, date de leur chute et de la captivité de leurs principaux orateurs, les Girondins étaient le ressentiment constant du peuple de Paris, plus altéré qu’assouvi de vengeances. Le comité de sûreté générale chargea Amar, un de ses membres les plus implacables, de livrer au tribunal les principaux chefs de ce parti, qui avaient été