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LIVRE QUARANTE-CINQUIÈME


Apothéose de Marat. — Les Girondins quittent la Normandie. — Leurs destinées diverses. — Retraite des armées françaises. — Les départements insurgés se soumettent. — Custine appelé à Paris. — Robespierre combat l’anarchie. — Danton mécontent. — Robespierre développe ses théories. — Réorganisation du comité de salut public. — Robespierre y domine. — Fête de la nouvelle constitution. — Adresse à la Convention. — Décrets. — Mouvement des patriotes. — Excès. — Échafauds. — Maximum. — Réorganisation du tribunal révolutionnaire. — Merlin de Douai. — Loi des suspects. — Les prisons insuffisantes. — La Terreur. — Son but.


I

La vertu la plus pure est toujours trompée dans ses desseins, quand elle emprunte la main et l’arme du crime. Le sang de Marat enivra le peuple. La Montagne, Robespierre, Danton, heureux d’être débarrassés de ce rival dont ils redoutaient l’empire sur la multitude, jetèrent son cadavre à la populace pour qu’elle s’en fît une idole. Ses