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LIVRE QUARANTE ET UNIÈME


Complots. — Lanjuinais. — Danton. — Hébert ramené en triomphe. — Calamités publiques. — Politique de Vergniaud. — Divisions. — Le 31 mai. — Robespierre prononce l’acte d’accusation contre les Girondins. — Votes accordés aux pétitionnaires. — La Convention. — Le peuple. — Les Girondins.


I

La nuit fut pleine d’agitations, de paniques, de conciliabules. Tandis que les Girondins, réunis chez Valazé, concertaient entre eux les moyens de ressaisir une victoire que les Montagnards ne devaient qu’à une surprise, Marat, Hébert, Dobsent, Varlet, Vincent, Fournier l’Américain, l’Espagnol Gusman, qui était à Marat ce que Saint-Just était à Robespierre ; Hanriot et une soixantaine de membres les plus exaltés des sections se réunirent à l’Archevêché, dans une salle interdite au public. Là, ils déplorèrent les résultats d’une victoire qui ne leur donnait ni dé-