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ANTONIELLA.

II

Mais, parmi tous ces bruits de la vie qui s’éteint ou qui se ranime quand le crépuscule rend la respiration à la terre. un bruit étrange attira notre attention tout entière vers un immense bâtiment régulier et splendide qui s’élevait à quelques pas de nous. Ses nombreuses fenêtres, ouvertes à tous les étages au souffle frais de l’air, donnaient immédiatement sur la route que nous devions vraisemblablement parcourir ; de fortes grilles de fer, qu’embrassaient de beaux bras de femmes, et à travers lesquelles leurs mains faisaient pendre en