Page:Lamartine – Antoniella.djvu/51

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
45
ANTONIELLA.

rivée ; il n’y avait presque plus de lumière quand nous entrâmes, sans bruit, la sœur Angélique et moi, dans la cellule d’Antoniella. Je me glissai, avant que la jeune fille pût me voir, derrière le rideau blanc de sa couchette, et je m’assis sur le prie-Dieu du pied de son lit.

XIX

— Tu sais ce que tu nous a promis hier, lui dit de sa douce voix la sœur Angélique. Quelqu’un t’entend ; mais seule je verrai ton visage. Moi, je ne suis personne ; je suis morte au monde, comme si je n’avais jamais vécu. Je comprends toutes les pas-