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ANTONIELLA

nature. Il était prouvé qu’elle n’en avait jamais eu, les deux autres vivaient sous leurs yeux. Le mensonge et la calomnie étaient avérés. Dieu avait justifié les prétendus coupables.

On demanda à Antoniella si elle voulait reprendre ces enfants charmants.

— Oh ! certainement, dit-elle, je le voudrais, puisque je les ai perdus d’une main et retrouvés de l’autre ; mais le ciel me punit de les avoir abandonnés pour leur salut, en ne me laissant qu’un couvent à leur offrir. Qu’ils restent donc où Dieu les a mis, sous le toit d’une troisième mère, où ils ont trouvé une providence sous les traits de l’Abruzzienne. Je demande seulement à les conduire à Naples pour que la véritable mère, qui m’a dû tant de sup-