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ANTONIELLA

les uns des autres, s’embrassaient sans pouvoir parler, avant que la jeune Abruzzienne eût jeté loin d’elle son fuseau et fût accourue à travers les rochers en appelant le bûcheron, son mari, à son aide ; celui-ci accourait aussi, sa hache à la main, à travers les bois.

— Ô Antoniella ! ô Antoniella ! lui disait en la couvrant de baisers le plus grand des enfants, le beau Raphaël, Ô seconde mère ! est-ce toi ? C’est nous, c’est nous que tu endormais dans tes bras, à Ramero ; c’est nous que tu nourrissais des figues de notre méchante voisine ; et notre autre mère, Antoniella, est-elle avec toi ? Parle ; où est-elle ? Antoniella et Annunziata, c’est notre mère ! »

Et en balbutiant ainsi, les enfants collés