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me le rendaient à toutes les minutes. Sa douleur de la fin de la République, morte avant lui sous l’entreprise heureuse de César, qu’il ne pouvait s’empêcher d’estimer et d’aimer dans son crime ; son hésitation à mourir de la mort stupide et obstinée de Caton, quand il pouvait être encore utile à sa patrie, après César, s’il lui survivait ; la clémence aimable de ce dictateur, qui lui écrivait de revenir en toute sécurité ; sa rentrée à Rome, d’abord furtive et presque honteuse, comme s’il eût eu la pudeur du genre humain à porter tout seul sur son front ; son séjour à la campagne, entre la philosophie et les lettres ; sa fuite sur la mer, le matin ; son repentir de son retour ; à midi, Son second départ, sous de sinistres auspices, au jour tombant ; sa rencontre avec le tri-