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ANTONIELLA

deux femmes, emprisonnées ensemble à la Vicaria, seraient transférées quelques jours après dans la prison criminelle, et jugées immédiatement par le tribunal.

Une sueur glacée inonda son front ; il courut errer autour des murs de la Vicaria, et, à force de tentatives auprès des marchands d’oranges et de cocomeros qui vendaient leurs fruits dans la prison, il put me faire parvenir dans une orange un billet contenant ces mots : « Lorenzo est ici. »

XCIV

Je lus ce nom, et tout mon passé du vivant de mon père se réveilla en moi ; je