Page:Lamartine – Antoniella.djvu/140

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
134
ANTONIELLA

mille de la maîtresse du cochon, première cause de notre malheur, et en nous réservant seulement de l’habiter jusqu’à la fin de l’hiver, environ quatre mois.

On nous la paya comptant ; mais on nous ôta l’usage de la cour et du jardin, afin que les jumeaux ne donnassent plus prétexte au maraudage dont nous étions accusées.

LIII

Tout changea alors pendant quelque temps à la maison. Nous nous crûmes riches, pensant que les deux cents écus ne finiraient jamais.

Nous habillâmes les enfants de neuf :