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ANTONIELLA

pauvre invalide. À chaque vente d’un de ces chers objets qui lui avaient appartenu, de nouveaux baisers et de nouvelles larmes coulaient de la bouche et des yeux d’Annunziata.

Elle me disait :

« Vends-les toi-même, pour nourrir ces pauvres petits chéris. Quant à moi, je n’en aurais pas le cœur ! Il me semblerait que je vends un morceau de lui-même… Dieu aura pitié de nous et de lui. Ce sont tes derniers sacrifices qui le toucheront ! »

L

Nous n’avions plus que deux fers à repasser ; nous avions changé le fourneau de