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vidus les formes acquises, tant intérieures qu’extérieures, elle leur transmet aussi, en même temps, l’aptitude exclusive aux mêmes sortes de mouvemens, et par conséquent, aux mêmes habitudes.

Du transport de la Force productrice des mouvemens, dans l’intérieur des animaux.

Si la nature s’en étoit tenue à l’emploi de son premier moyen, c’est-à-dire, d’une force entièrement extérieure et étrangère à l’animal, son ouvrage fût resté très-imparfait ; les animaux n’eussent été que des machines totalement passives, et elle n’eût jamais donné lieu, dans aucun de ces corps vivans, aux admirables phénomènes de la sensibilité, du sentiment intime d’existence qui en résulte, de la puissance d’agir, enfin, des idées, au moyen desquelles elle pût créer le plus étonnant de tous, celui de la pensée, en un mot, l’intelligence.

Mais, voulant parvenir à ces grands résultats, elle en a insensiblement préparé les moyens, en donnant graduellement de la consistance aux parties intérieures des animaux ; en y diversifiant les organes ; et en y multipliant et composant davantage les fluides contenus, etc. ; dès lors, elle a pu transporter dans l’intérieur