Page:Lamarck - Philosophie zoologique 2.djvu/300

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

qui viennent d’être indiquées, sont capables d’opérer les phénomènes d’organisation qui font ici le sujet de nos recherches.

L’ordre qui est partout nécessaire dans l’exposition des idées, exige que j’établisse ici une distinction très-fondée et de première importance ; la voici : j’ai déjà dit que le sentiment intérieur recevoit des émotions par deux sortes de causes très-différentes ; savoir :

1°. Par suite de quelque opération de l’intelligence qui se termine par un acte de volonté d’agir ;

2°. Par quelque sensation ou impression qui fait ressentir un besoin ou provoque l’exercice d’un penchant sans la participation de la volonté.

Ces deux sortes de causes, qui émeuvent le sentiment intérieur de l’individu, montrent qu’il y a réellement une distinction à faire entre celles qui dirigent les mouvemens du fluide nerveux dans la production des actions.

Dans le premier cas, en effet, l’émotion du sentiment intérieur provenant d’un acte de l’intelligence, c’est-à-dire, d’un jugement qui détermine la volonté d’agir, alors cette émotion dirige les mouvemens du fluide nerveux disponible, dans le sens que la volonté lui imprime.