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apostolique, et celle de la messe, au XVI^e siècle. « En la Sainte-Cène, en somme, l’homme estoit enseigné, comme il debvoit sa création à un seul Dieu, qu’il n’estoit aussi tenu de sa régénération, de sa justification, de sa sanctification, de son salut, qu’à un seul Christ, fils Eternel de Dieu, principe, milieu et fin de nostre vie spirituelle : en tant que celui seul qui nous régénère au Baptesme, nous nourrit en la Sainte-Cène, nous est fait viande lui-mesme, en tant que celui qui nous lave de nos péchez nous veit de sa justice. En la messe que dirons-nous ? Où de la saincte Table du Seigneur, on nous a fait un autel de toutes sortes de saincts, où au lieu de son sang, seule propitiation de nos péchez, on nous prétend distribuer leurs intercessions et leurs mérites ; où pour tout dire, en un mot, on prétend sacrifier en l’honneur des saincts, celui pour le nom duquel se sont sacrifiez, se doibvent sacrifier tous les saincts. Brief, représentons-nous d’une part, une assemblée de fidèles prians Dieu, chantans ses louanges, et oians sa parole, attentifs à l’explication d’icelle ; un serviteur de Dieu en toute simplicité, leur faisant sentir leurs péchez par sa parole, leur annonçant la rémission d’iceux, et la mort et passion du Seigneur, leur distribuant autour de la saincte Table son corps et son sang, ès sacrement du pain et du vin qu’il a instituez. Les excitant à lui rendre grâ- ces, et solennelles et perpétuelles de ce grand béné-