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souvenirs

Las[1] ; — près de Crévant, un dolmen appelé les Pierres Bures[2] ; enfin, et toujours dans l’Indre, plusieurs autres pierres celtiques sur les communes d’Anjoin, de Bagneux, la Châtre-Langlin, Luçay-le-Libre, Sainte-Gemme, etc. — N’oublions pas les fameuses Pierres Jomâtres et celles d’Epnel, situées dans une contrée de la Creuse qui, autrefois, faisait partie du Berry. La plus grande des pierres d’Epnel n’a pas moins de quatorze mètres de longueur sur quatre de largeur.

Les monuments druidiques sont fort rares dans le département du Cher. La liste détaillée qu’en a donnée la Commission historique du Cher, page 60 du Bulletin de 1854, n’en mentionne que cinq ; les voici :

1o Une allée couverte, entre Villeneuve et Saint-Florent ;

2o Le dolmen de Graçay ;

3o Le dolmen de Mehun-sur-Yèvre ;

4o Le menhir de Saint-Georges ;

5o Les Pierres-Folles, ou l’allée couverte de Nohant-en-Graçay.

Encore, sur ce petit nombre d’antiquités gaéliques, deux n’existent plus ; ce sont : le dolmen de Mehun-sur-Yèvre, détruit en 1850, et l’allée couverte de Nohant-en-Graçay, dont les pierres ont été brisées en 1825 et ont servi en grande partie à empierrer un morceau de la route de Vierzon à Vatan, qu’elles avoisinaient. — Ajoutons que M. H. Boyer nous a signalé, en dehors de cette liste : 1o la Pierre de Leu ou du Lu[3], énorme bloc siliceux, entouré de quelques autres plus petits ; le tout disséminé sur le bord du chemin qui mène d’Allouis à Allogny ; 2o à droite du même chemin, dans le champ des Las, deux pierres levées en silex rouge,

  1. Voy. plus loin l’explication de ces termes, à la table alphabétique, le mot : Lu (la).
  2. C’est-à-dire les pierres grises. — Rabelais dit : moynes burs pour moines gris.
  3. Voy. plus loin ce que l’on dit des Pierres du Lu et des Pierres-Las, au mot : Lu (la), de la table alphabétique.