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ÉGALITÉ, FRATERNITÉ...


Zig et zig et zig, la Mort en cadence
Frappant une tombe avec son talon,
La Mort, à minuit, joue un air de danse,
Zig et zig et zag, sur son violon.

Le vent d’hiver souffle, et la nuit est sombre ;
Des gémissements sortent des tilleuls ;
Des squelettes blancs se glissent dans l’ombre,
Courant et sautant sous leurs grands linceuls.

Zig et zig et zig, chacun se trémousse,
On entend claquer les os des danseurs ;
Des couples furtifs s’assoient sur la mousse,
Comme pour goûter d’anciennes douceurs.

Zig et zig et zag, la Mort continue
De racler très fort son aigre instrument.
Un voile est tombé ! la danseuse est nue :
Son danseur la serre amoureusement.