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mens ; Je ne fus pas plutôt de retour de mon Voyage des Lacs de Canada, que je fis voir mon Manuscrit à Mr. le Comte de Frontenal, qui fut si ravi de le lire, qu’ensuite il se donna la peine de m’aider à mettre ces Dialogues dans l’état où ils sont. Car ce n’étoit auparavant que des Entretiens interrompus, sans suite & sans liaison. C’est à la sollicitation de ces Gentishommes Anglois, & autres de mes Amis, que j’ai fait part au Public de bien des Curiositez qui n’ont jamais été écrites auparavant, touchant ces Peuples sauvages. J’ay aussi crû qu’il n’auroit pas desagréable que j’y ajoûtasse des Relations assez curieuses de deux Voyages que j’ai fait, l’un en Portugal, où je me sauvai de Terre-Neuve ; & l’autre en Danemarc. On y trouvera la description de Lisbone, de Copenhague, & de la Capitale du Royaume d’Arragon, me reservant à faire imprimer d’autres Voyages que j’ay faits en Europe, lorsques j’auray le bonheur de pouvoir dire des Véritez sans risque & sans danger.