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noit les malignes influences de la Cour, il m’exhortoit incessament, à ne lui rien écrire, qui pût choquer les gens d’Eglise & les gens du Roy, de crainte que mes lettres ne fussent interceptées : quoiqu’il en soit, on m’avertit encore de Paris qu’on employe des Pédans pour écrire contre moy, & qu’ainsi il faut que je me prépare à essuyer une grêle d’injures qu’on va faire pleuvoir sur moy, dans quelques jours ; mais n’importe, je suis assez bon sorcier pour repousser l’orage du côté de Paris. Je m’en moque, je feray la guerre à coups de plume, puisque je ne la puis faire à coups d’épée. Ceci soit en dit en passant, dans cette Préface au Lecteur, que le