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pée, plus elle se trouve exposée aux actions contondantes des corps extérieurs et par suite sujette aux diverses complications déjà indiquées. D’un autre côté on a moins de chance d’obtenir la réunion des lèvres de l’anneau, vu qu’à une grande hernie correspond presque toujours une grande ouverture, et plus cette ouverture sera large, et moins rarement on verra son occlusion.

Nous pouvons dire sans crainte de nous tromper, que l’engouement au point de vue du pronostic offre moins de gravité dans l’exomphale que dans les autres hernies, et plus particulièrement que dans celles de Faîne. D’où vient cette différence ? L’exomphale, par sa position superficielle, permet d’exercer sur la tumeur des pressions presque immédiates, à l’aide desquelles on peut diviser les matières alimentaires contenues dans son intérieur, et faire reprendre à ces dernières leur marche physiologique. L’étranglement est moins dangereux, puisqu’on peut facilement porter le bistouri sur le collet et le débrider.

Si maintenant, pour apprécier la gravité de l’exomphale, nous considérons la quotité des pertes qu’il cause annuellement à l’élevage, nous verrons que ce chiffre en est très élevé. À l’appui de cette assertion citons un passage extrait d’un mémoire de M. Marlot « La question du traitement des exomphales des poulains est plus importante, dit-il, qu’on ne le croit généralement. On reste bientôt convaincu de sa valeur pratique si l’on considère qu’il naît annuellement en France 300,496 solipèdes, dont le vingtième environ est affecté d’omphalocèles, c’est-à-dire approximativement 15,248