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II

AKKA DE KEBNEKAÏSE

Le soir

Le grand jars qui s’était élancé à la suite des oies sauvages, se sentait très fier de parcourir le pays en leur compagnie et de taquiner et railler les oiseaux domestiques. Mais tout heureux qu’il fût, il n’en commença pas moins à se fatiguer vers le soir. Il essaya de respirer plus profondément et de donner des coups d’ailes plus rapides, mais il eut beau faire, il resta de plusieurs longueurs en arrière.

Quand les oies de l’arrière-garde s’aperçurent que le jars domestique ne pouvait plus les suivre, elles crièrent à celle qui conduisait la bande et qui volait à la pointe de l’angle : « Akka de Kebnekaïse ! Akka de Kebnekaïse ! — Qu’est-ce qu’il y a ? — Le blanc reste en arrière. Le blanc reste en arrière. — Dites-lui, qu’il est plus facile de voler vite que lentement ! » cria Akka en continuant comme auparavant.

Le jars essaya bien de profiter du conseil et d’augmenter sa vitesse, mais il se trouva bientôt