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XXXV

EN ROUTE VERS LA MER

Vendredi, 7 octobre.

Depuis le commencement du voyage, les oies avaient volé droit vers le Sud, mais en quittant la vallée du Fryken, elles prirent une autre direction et, par le Vermland occidental et le Dalsland, elles se dirigèrent vers le Bohuslän.

Ce fut un long voyage. Les oisons avaient eu assez d’exercice pour ne plus se plaindre de la fatigue, et Nils reprenait un peu de son ancienne bonne humeur. D’avoir parlé à un être humain, il se sentait tout ragaillardi. La dame lui avait dit que sûrement, en continuant de rendre service à tous ceux qu’il rencontrait, il n’était pas possible que son aventure ne finît bien. Certes, elle ne pouvait lui prédire comment il retrouverait sa vraie taille, mais elle lui avait rendu un peu de confiance et de courage. Il ne songeait maintenant qu’au moyen de dissuader le jars blanc de l’idée de retourner à Vemmenhög.

— Sais-tu, jars, dit-il une fois, pendant qu’ils nageaient dans l’air, je crois que ce sera bien monotone