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le merveilleux voyage de nils holgersson

que les tertres de marne que j’avais reçus de la Scanie. Je les ai étendus au beau milieu des terres : ils forment maintenant la fertile plaine de Vaksala. La petite rivière paresseuse que l’Ostrogothie m’avait donnée, je lui ai tracé un chemin à travers cette plaine pour établir une communication commode avec le Mälar. »

« Les autres provinces comprirent alors comment les choses s’étaient passées ; un peu dépitées, elles durent reconnaître que l’Uppland avait bien su conduire ses affaires. « Tu as fait de grandes choses avec de petits moyens, dirent-elles. De nous toutes, c’est toi qui as fait preuve de la plus grande capacité et de la plus grande sagesse. »

« — Voilà une bonne parole ! dit l’Uppland. Puisque vous parlez ainsi, je vous prends au mot ; c’est moi qui logerai le roi et la capitale.

« De nouveau les autres provinces étaient furieuses, mais elles ne purent se dédire de ce qui avait été une fois décidé.

« Et l’Uppland eut le roi et la capitale et devint la principale des provinces. Et ce ne fut que justice, car l’intelligence et la sagesse sont les qualités qui aujourd’hui encore font des mendiants des princes. »