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à travers la suède

Le renard se frottait la tête de la patte gauche et réfléchissait. Si, à l’aide des corneilles, il avait pu se rendre maître du mauvais garnement qui volait avec les oies sauvages et qui lui avait toujours échappé !

— Je sais bien qui pourrait vous ouvrir la cruche, prononça-t-il enfin.

— Dis-nous son nom ! dis-le ! criaient les corneilles, et dans leur ardeur elles volèrent au fond du trou.

— Je ne vous le dirai pas, à moins que vous n’acceptiez mes conditions, leur fut-il répondu.

Le renard parla alors aux corneilles de Poucet, affirmant qu’il serait capable d’ouvrir la cruche, si elles pouvaient le faire venir. En échange de son bon conseil, le renard exigeait que les corneilles lui livrassent Poucet, après qu’il leur aurait rendu ce service. Les corneilles, qui n’avaient aucune raison d’épargner Poucet, acceptèrent la proposition.

Mais le plus difficile n’était pas fait : il fallait trouver les oies sauvages et Poucet. La Rafale se mit en route lui-même, accompagné de cinquante corneilles ; il promettait d’être bientôt de retour. Mais les journées passèrent sans que les corneilles le vissent revenir.

Enlevé par les corneilles

Mercredi, 13 avril.

Les oies sauvages s’étaient réveillées dès l’aube pour manger un peu avant d’entreprendre la tra-