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XIII

DEUX VILLES

La ville du fond de la mer

Samedi, 9 avril.

La nuit suivante fut calme et sereine. Les oies sauvages ne prirent même pas la peine de chercher un abri dans les grottes, mais dormirent sur le haut plateau. Nils s’était couché dans l’herbe à côté d’elles.

Il faisait un beau clair de lune, si beau que Nils avait du mal à s’endormir. Il se demandait combien de temps il avait passé avec les oies, et calculait qu’il avait quitté sa maison depuis trois semaines. Il se rappela tout à coup que ce soir-là était la veille de Pâques.

« C’est cette nuit que les sorcières reviennent de Blâkulla », se dit-il en riant ; car il avait bien un peu peur du neck et des tomtes, mais il ne croyait pas du tout aux sorcières.

S’il y en avait eu dehors ce soir, on les aurait vues.