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à travers la suède

en détresse, ajouta la vieille brebis. Nous ne sommes pas plus capables de nous défendre que des moutons domestiques.

— Croyez-vous qu’ils viendront vous attaquer cette nuit ? demanda Akka.

— C’est probable. Ils sont venus dans la nuit d’hier nous voler un agneau. Ils reviendront tant qu’il restera un seul d’entre nous. Ils ont fait ainsi ailleurs.

— Mais s’ils continuent ainsi vous serez tous exterminés, dit Akka.

— Oui, les moutons de la petite île Karl n’en ont pas pour longtemps.

Akka resta un peu hésitante. Se remettre en route dans la tempête n’était pas agréable, mais d’autre part comment demeurer en un endroit où l’on attendait des hôtes pareils ? Après un moment de réflexion, elle se tourna vers Nils :

— Est-ce que tu voudrais nous aider comme tu l’as déjà fait plusieurs fois ? dit-elle.

Nils répondit qu’il ne demandait pas mieux.

— C’est bien ennuyeux pour toi de ne pas dormir, dit Akka, mais je te demanderai pourtant de veiller et de nous appeler si les renards viennent pour que nous puissions nous envoler.

Le gamin fut médiocrement content de cet arrangement, mais tout était préférable au vol de tout à l’heure dans la tempête. Aussi promit-il de monter la garde.

Il alla se blottir derrière une pierre à l’ouverture de la grotte. À mesure que le soir avançait le vent semblait se calmer. Le ciel se découvrit, la lune jouait sur les vagues. La grotte s’ouvrait assez haut dans la paroi de la montagne. Un sentier étroit et