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VII
avis

Avec la collaboration de notre excellent camarade et vieil ami, Félix Fénéon, l’un des plus épris de pure littérature, des plus soucieux et des plus diligents amateurs d’art des hommes de notre génération, j’entrepris, dans les années qui suivirent, l’édition de tous ces poèmes dont, en somme, Laforgue n’avait pas laissé une copie définitive. Nous publiâmes, en souscription, à cinquante exemplaires, une édition contenant Des Fleurs de bonne volonté[1], le Concile féerique et ce qu’à défaut d’un titre, nous appelâmes les Derniers vers de Jules Laforgue. Mais, dans l’avant-propos, nous déclarions :

« Nous estimons que, si la publication d’un texte condamné par l’auteur (Des Fleurs de bonne volonté) est licite dans le présent recueil, dont les cinquante exemplaires s’adressent à un public spécial, elle ne le serait pas (non plus que telles œuvres de jeunesse qu’il n’a pas voulu publier) dans une édition courante et ne varietur des œuvres de Laforgue. »

Et, plus loin :

« Par cette édition à cinquante exemplaires

  1. Quelques pièces en avaient paru, mais avec des fautes, dans la Revue Indépendante, avril et décembre 1888.