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jouer un rôle plus important encore, le jour où l’on se sera familiarisé avec son maniement.

Sanctorius fut le premier qui l’employa dans la pratique médicale. L’élan était donné. Il s’écoula cependant près d’un siècle avant que ce médecin eût des imitateurs.

Ce fut Boerhaave qui en fit le premier l’application à la clinique. Malheureusement on n’a pu connaître les résultats de ses travaux, car ni lui, ni ses disciples ne nous ont transmis les résultats précis de leurs observations.

Haen peut être considéré comme le fondateur de la thermométrie clinique. Il introduisit l’usage du thermomètre dans l’étude de la pathologie et démontra tous les avantages de cet instrument, après en avoir fait lui-même une longue pratique. Il a laissé bon nombre de remarques qui ont été parfaitement justifiées de nos jours.

L’ascension de la température chez l’agonisant provoquait son étonnement. Il avait observé qu’elle pouvait se prolonger quelques instants après la mort. Ce phénomène le frappait.

« Chose surprenante ! s’écrie-t-il, la température la plus élevée a été observée chez l’homme au moment où, expirant, il luttait avec la mort, et même un peu après qu’il avait cessé de vivre. »

Une période de décadence suivit les travaux de Haen.

Jusqu’en 1797, époque à laquelle James Currie étudia les différentes modifications que subit la