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fournis par l’emploi du thermomètre, rappelons quelles sont les impressions thermiques éprouvées par le malade, et nous pourrons établir un parallèle entre ce que ressent le sujet et ce que nous constatons par l’observation objective.

Toute fièvre est caractérisée par trois périodes constantes, mais variables comme durée selon les formes et le cas :


Première période. Cette période se traduit par des frissons : sensation dont l’intensité n’est pas toujours la même, d’une durée très-minime. Elle passe même le plus souvent inaperçue.

En effet la peau est froide et si l’on applique la main sur le corps, on trouve la température très abaissée, si maintenant on met le thermomètre en rapport avec les milieux intérieurs, on constate une élévation marquée.

Ce froid n’est donc pas fictif ; il est réel à la périphérie. Nous trouvons dans l’étude de la chaleur animale par Cl. Bernard des renseignements qui nous donnent l’explication de ce phénomène.

En effet, dit le grand physiologiste, il se produit une contraction des capillaires périphériques qui sont par cela même anémiés et simultanément, s’opère le flux du sang vers le centre circulatoire.

Le thermomètre en main, les auteurs ont constaté dans cette période que le niveau du mercure