Page:Lacerte - L'ange de la caverne, 1922.djvu/20

Cette page a été validée par deux contributeurs.
20
L’ANGE DE LA CAVERNE

— « Mais… monsieur Courcel… » murmura le secrétaire.

— « Voyez-vous, Germain, » reprit Yves, « M. Desroches a peut-être quitté la ville pour un jour ou deux seulement et il serait en lieu de nous en vouloir, si nous faisons du bruit à propos de rien… Attendons… Si, demain soir, il n’a pas reparu, je le répète, nous aurons recours à la police. En attendant, vous et moi, chacun de notre côté, nous allons faire des recherchées… discrètement… Qu’en pensez-vous, Germain ?

— « Vous avez raison, M. Courcel, attendons à demain ! Bien sûr, M. Desroches n’a pas de comptes à rendre à qui que ce soit. Peut-être a-t-il quitté la ville pour affaires personnelles et reviendra-t-il demain soir. »

— « Venez déjeuner avec moi, Germain ; nous allons décider ce que nous devrions faire. »

Yves Courcel et Germain quittèrent le domicile de Sylvio Desroches, après en avoir fermé soigneusement la porte à clef, puis ils se rendirent à un restaurant, où, tout en mangeant, ils prirent des mesures pour retrouver Sylvio Desroches dont la disparition semblait enveloppée de mystère.


CHAPITRE V

PREUVE ACCABLANTE.


Jusqu’au lendemain soir, Yves Courcel et Germain, le secrétaire coururent la ville, s’informant discrètement et téléphonant, entre temps, chez Sylvio Desroches… Inutilement… Sylvio Desroches avait disparu et si mystérieusement qu’Yves se demandait si les soupçons du secrétaire n’étaient pas fondés et si son ami n’avait pas été assassiné. Sans doute, quand Sylvio avait quitté la maison de son ami, il n’avait plus sur lui les 250,000 francs ; mais personne ne le savait… Que faire ?… Il ne restait plus qu’à avertir la police et, bien que cela lui répugnât quelque peu, il fallait s’y décider.