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À ce moment, Paul s’approcha, le visage radieux et salua Éliane.

« Mlle Lecour… Je veux dire Mirville… »

— « Paul ! Cher Paul ! » s’écria Éliane. « Comment ça va-t-il, Paul ? »

« Ça va bien, très bien, Mlle Mirville. Je suis heureux, tout à fait heureux… Ils sont si bons pour moi M. Pierre et M. le Docteur Stone ! »

— « Et tu apprends l’art de devenir agent d’immeubles, hein, Paul ? Tu réussiras, j’en suis sûre… D’ailleurs, quand le temps sera venu, nous y verrons ! »

— « Merci ! Merci ! » dit Paul, qui salua et se retira.

« Éliane, » demanda le Docteur Stone, « pourquoi êtes-vous si pâle ? »

— « Pâle ! Vraiment ! » s’exclama la jeune fille en se frottant les joues du revers de sa main. « Voyez-vous, Docteur Stone, nous avons croisé, en chemin, M. Castello… et j’ai peur de cet homme. »

— « Castello ! » s’écria le médecin. « Castello a bien prouvé qu’il pouvait être dangereux ; mais je ne le craindrais pas à ce point, ma chérie… Nous… »

— « Nous sommes là, Docteur Stone, n’est-ce pas et personne n’oserait toucher à un cheveu de sa tête, j’en suis certain. »

M. Pierre arrivait dans la salle d’attente, après avoir reconduit son client.

« Tiens ! » pensa Andréa, en apercevant M. Pierre. « En voilà encore un dont le visage semble m’être familier… Pourtant, je n’ai jamais rencontré ce M. Pierre… C’est singulier, tout de même !… C’est dans l’air du Kentucky, je crois cette lubie de reconnaître des gens qu’on n’a jamais vus auparavant ! »

« Mlle Éliane ! » disait M. Pierre. « Quel bonheur de vous recevoir ! »

— « Combien j’avais hâte de vous revoir, moi aussi, M. Pierre ! » s’écria Éliane.