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« Qu’y a-t-il, Éliane ? » demandèrent, ensemble, Yves Mirville et Andréa.

— « Avez-vous vu cet homme, dans la limousine que nous venons de rencontrer ? » demanda Éliane, d’une voix tremblante.

— « Je ne l’ai pas remarqué, » dit Mirville.

— « Ni moi, » dit Andréa.

— « C’est M. Castello… J’ai peur de cet homme ! » Et Éliane frissonna, malgré que le thermomètre fut à 80 degrés, à l’ombre.

— « Ma chérie, » dit Mirville, « sois sans inquiétude et sans crainte. Nous sommes là M. Andréa et moi, et ce Castello n’a qu’à se bien tenir. »

— « Certes ! » ajouta Andréa. « Je lui dirais bien deux mots à ce particulier-là, si j’avais la chance de le rencontrer. »

— « Sois sans crainte, Éliane, » dit Mirville. « Tiens, » ajouta-t-il, afin de distraire un peu sa fille, « voici les premières maisons de Smith’s Grove… et voici la rue où demeure M. Pierre. »

— « Et voilà le bureau de M. Pierre, » dit Andréa. « Voyez-vous son enseigne, Éliane ? »

— « Oui, je la vois, » répondit Éliane en souriant. « Ce bon M. Pierre ! Quel plaisir de le revoir ! »

La porte du bureau de l’agent d’immeubles s’ouvrit et le Docteur Stone accourut au-devant d’Éliane et des deux hommes. Éliane descendit de l’auto, suivie d’Andréa.

« Je vais me rendre au garage, » dit Mirville ; « je serai de retour dans une dizaine de minutes… Andréa, Docteur Stone, je vous confie mon plus cher trésor, ma fille chérie ! »

— « Nous prendrons bien soin d’elle, » affirmèrent-ils, tous deux, au moment où l’auto, contenant Mirville et le chauffeur s’élançait sur la route.

« M. Pierre est occupé avec un client, » dit le Docteur Stone à Éliane et Andréa, « Veuillez me suivre dans la salle d’attente. »