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« Si c’est un renseignement que vous désirez, nous pourrons vous le donner, sans doute. »

— « Il s’agit d’une jeune fille… » dit, en hésitant, le Docteur Stone — il voulait tant savoir ! — « Une jeune fille que je connais et dont je suis sans nouvelles… Elle doit être à Bowling Green, employée… je ne sais où… Son nom… c’est Mlle Lecour… Éliane Lecour…

Mirville et Andréa échangèrent, encore une fois, un regard, que le docteur ne vit pas, d’ailleurs.

« Il n’y a pas de demoiselle Lecour à Bowling Green, Docteur Stone, » répondit Mirville.

— « Ah ! » s’écria le médecin. « Alors, qu’est-elle devenue, mon Dieu ? » ajouta-t-il d’une voix tremblante.

À ce moment, Hannah vint annoncer que le dîner était servi et l’on se rendit à la salle à manger.

Après le dîner, les trois hommes revinrent au bureau du docteur. L’orage s’était apaisé ; mais ni Mirville, ni Andréa n’étaient pressés de partir.

« Combien je regrette, Messieurs, que vous n’ayez pu rencontrer M. Pierre, qui demeure ici, avec moi ! Il est absent pour quelques jours et… »

— « Un de vos amis ? » demanda Mirville.

— « Oui… M. Pierre est assez âgé. Il a été bien malade après… après… Il se dispose à partir pour la France, aussitôt que je le trouverai assez bien pour entreprendre le voyage. »

— « Pour la France ? » demanda Mirville. « Ce M. Pierre est-il français ? »

— « Oui, » répondit le Docteur Stone. « M. Pierre, en attendant son départ, a ouvert un bureau d’agent d’immeubles, ici, à Smith’s Grove. »

— « Agent d’immeubles ?… Tiens, nous aurions besoin de voir un agent d’immeubles sous peu, M. André et moi. Nous désirons acquérir une propriété qui touche à la nôtre et dont le propriétaire demeure à Smith’s Grove… Nous nous en occuperons la semaine prochaine, n’est-ce pas, Andréa ? »