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« Massa ! Massa ! » cria Bamboula, en entrant chez le Docteur Stone. « Bamboula a trouvé l’entrée de la caverne !  ! »

Le lendemain matin, le médecin partit, accompagné de Bamboula, afin de s’assurer que celui-ci ne s’était pas trompé : en effet, il y avait là une crevasse conduisant à la partie inhabitée de la grotte.

« Nous reviendrons ce soir, Bamboula, » dit le Docteur Stone à son domestique. « Nous apporterons des bougies, une lampe électrique et une pelotte de ficelle. » Le soir donc, le médecin et son nègre pénétrèrent dans la caverne, bien approvisionnés de bougies, d’allumettes et de ficelle. Ils commencèrent aussitôt leur exploration.

Ainsi que l’avait dit Castello à Éliane, cette entrée de la caverne était gardée, chaque nuit, par les deux colosses Goliath et Samson ; mais, comme Castello se privait ainsi des services de ses deux indispensables domestiques, il résolut de faire boucher et cimenter cette crevasse. Une lourde pierre fut roulée jusqu’à la crevasse, puis cimentée sur place. Ces hommes n’étaient pas scrupuleux, on le sait ; cependant peut-être auraient-ils hésité à fermer ainsi cette issue au Docteur Stone…

Dans tous les cas, quand, au bout de trois heures de vaines recherches, le médecin et son domestique voulurent sortir de la caverne, ils ne le purent ; la lourde pierre, fortement cimentée à la paroi de la grotte, les faisait prisonniers… Sans une goutte d’eau à boire, sans un morceau de pain à manger, ils étaient condamnés à mourir de soif et de faim…

Mais Éliane, persuadée que Castello et ses deux domestiques étaient responsables de l’emprisonnement du Docteur Stone, était revenue volontairement à la caverne. Elle ne pouvait abandonner celui qui avait risqué sa vie pour elle et elle le sauverait, si possibilité il y avait… Le ciel lui viendrait en aide et lui inspirerait le moyen de sauver celui qui avait si généreusement essayé de la secourir.

À peine revenue à la caverne et enfermée dans sa chambre, Éliane s’empressa de prendre connaissance du billet qu’elle avait trouvé dans son gant. Ce papier avait semblé