Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 02.djvu/491

Cette page n’a pas encore été corrigée
Désambois, vivement.

Personnellement, je n’ai jamais eu l’occasion de m’en apercevoir… mais, si je dois en croire certains rapports, le lendemain même de son arrivée à Paris, M. Horace s’est mesuré en combat singulier…

Madame de Guy et Lucile, se levant.

Un duel ?

Désambois, descendant au milieu.

Oui, madame, un duel au sabre ! Quelle garantie de bonheur pour une femme !

Madame de Guy..

Un duel ? c’est impossible !

Lucile.

Monsieur invente !

Désambois, sévèrement.

Sachez, mademoiselle, que je n’invente jamais.

Madame de Guy.

Mais de qui tenez-vous ces détails ?

Désambois.

De Baptiste ; vous pouvez l’interroger… Il a vu sortir le capitaine accompagné de son domestique… qui, entre parenthèses, m’a l’air d’un assez mauvais drôle… c’est lui qui portait les armes…

Madame de Guy.

Un duel ! Le malheureux !

Lucile.

Et savez-vous quelle était la cause de cette rencontre ?

Désambois, souriant.

Mais… elle est facile à deviner…