Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 02.djvu/397

Cette page n’a pas encore été corrigée
Ratinois.

Et vous ?

Malingear.

Moi ?… J’offre la garniture de cheminée du salon.

Ratinois, étonné.

Ah ! (À part.) Il faut lui mettre les points sur les i ! Malingear, il faut nous dire une chose… c’est que tout a augmenté.

Malingear.

C’est vrai ; et tel qui était à son aise autrefois avec dix mille francs de rente se trouve aujourd’hui fort gêné.

Ratinois.

Voilà ! Et nous ne voulons pas que nos enfants soient gênés…

Malingear.

Certainement nous ne le voulons pas.

Ratinois.

Voyez-vous votre fille, votre fille chérie, obligée de regarder à s’acheter une robe ou un cachemire ?

Malingear.

Et votre fils… votre fils unique, réduit à vivre d’expédients ?

Ratinois.

Oh ! ne parlons pas de mon fils… Un homme se tire toujours d’affaire… Mais elle… la pauvre enfant !… qui est votre joie, votre amour… car vous l’aimez bien votre fille ?

Malingear.

Presque autant que vous aimez Frédéric.