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BLANDINET, lisant.

« Mais des raisons, dont vous apprécierez la valeur quand je vous les aurai fait connaître, m’obligent à prendre une grave détermination… »

LÉONCE.

Parfait !

HENRIETTE.

Après ?

BLANDINET.

Voila !… j’en suis resté là…

HENRIETTE et LÉONCE.

Comment ?

BLANDINET.

Dame ! je leur annonce des raisons et je n’en al pas à leur donner… Ah ! si i’en avais ! mais je n’en ai pas !… ma maison est ce qu’elle était quand je la leur ai louée… je ne l’ai pas agrandie… je ne l’ai pas embellie… au contraire… les plafonds sont noirs, les serrures crient… mais ce serait à eux à me demander de la diminution ! Il faut être logique !

HENRIETTE.

Sans doute, mon ami… mais puisque tout augmente.

BLANDINET, s’animant.

Non ! c’est cruel, c’est odieux, c’est méchant, ce que vous voulez me faire faire là !

LÉONCE.

Mon père !

HENRIETTE.

Voyons… voyons… ne parlons plus de cela… et viens te mettre à table…